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La COP30 va mettre le cap vers le financement et la justice climatique

La COP30  va mettre  le cap vers  le financement et  la justice climatique

 

 

 

La COP30 se tiendra du 10 au 21 novembre 2025 à Belém,

 au cœur de l’Amazonie brésilienne. Cette édition de la «COP30 Amazônia» constitue la principale plateforme mondiale permettant de débattre du sujet des défis climatiques.

 

Cette édition  rassemblera entre 60.000 et 75.000 participants, dont des représentants des 195 pays membres de la Ccnucc, des ONG, des entreprises, des organisations internationales.

La conférence mettra l’accent sur l’adaptation et parmi les autres thématiques abordées, figurent la révision des contributions déterminées au niveau national (CDN), le financement climatique, la justice climatique, la transition énergétique et la préservation des écosystèmes.

La COP30 mettra ainsi les dirigeants mondiaux face aux dures réalités du changement climatique et des inégalités.

 

  Tous les pays sont appelés à soumettre leur première mise à jour de leur plan. Les États-Unis, deuxième pays émetteur de dioxyde de carbone et plus grand pollueur historique, se sont retirés de l’accord au début de l’année.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a rappelé ce que les responsables souhaitent que ces plans couvrent l’ensemble de l’économie de chaque pays, qu’ils incluent tous les gaz à effet de serre et qu’ils soient conformes aux efforts visant à limiter le réchauffement à long terme causé par l’homme à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle.

Cet objectif est celui de l’accord de Paris, mais il est difficile à atteindre. L’année dernière, la barre des 1,5°C a temporairement été dépassée.

Le principal enjeu sera la réévaluation des engagements de réduction d’émissions figurant dans les contributions déterminées au plan national (NDC) pour la troisième période quinquennale d’application de l’accord de Paris (2026-2030). 

Selon l’ONU Climat, seuls 10 des 200 signataires de l’accord de Paris de 2015 avaient soumis leur stratégie actualisée de réduction des gaz à effet de serre d’ici 2035.

L’objectif de « neutralité » carbone ou de « net-zéro », énoncé à l’article 2 de l’accord de Paris, s’est « imposé comme une boussole guidant les stratégies de long terme des États et des grandes entreprises ». 

La Tunisie, en tant que partie à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc), s’est distinguée par sa participation coordonnée à la dernière édition de la COP 29e, placée sous le thème du financement climatique, où elle a réaffirmé ses engagements climatiques, promouvant des solutions innovantes et renforçant sa coopération avec la communauté internationale face aux défis environnementaux.

La COP 29, qui s’est tenue à Bakou, en Azerbaïdjan en 2024, réunissant près de 200 pays dont la Tunisie, est parvenue à un accord décisif qui consiste à tripler le financement aux pays en développement, par rapport à l’objectif précédent de 100 milliards de dollars par an à 300 milliards de dollars par an d’ici 2035.

L’objectif en matière de financement de la COP 29 s’est appuyé sur les avancées significatives de l’action climatique mondiale lors de la COP 27 qui a approuvé un Fonds historique pour les pertes et préjudices, et de la COP 28 qui a abouti à un accord mondial visant à opérer une transition rapide et équitable vers une sortie de tous les combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques, à tripler les énergies renouvelables et à renforcer la résilience aux changements climatiques.

La COP 29 est également parvenue à un accord sur les marchés du carbone, que plusieurs des précédentes COP n’avaient pas pu finaliser. Ces accords aideront les pays à mettre en œuvre leurs plans d’action climatique plus rapidement et à moindre coût, et à progresser plus vite dans la réduction de moitié des émissions mondiales au cours de cette décennie. Des accords importants ont également été conclus sur la reddition des comptes sur le climat.

Lors de la COP 29, les pays se sont mis d’accord sur des normes pour un marché du carbone centralisé sous l’égide des Nations unies. C’était une bonne nouvelle pour les pays en développement, qui bénéficieront de nouveaux flux financiers.

Pendant ce temps, l’Afrique, responsable de seulement 4 % des émissions globales, subit de plein fouet les conséquences du changement climatique, avec des sécheresses, des inondations récurrentes et des déplacements massifs de populations.

Le continent a besoin de financements conséquents estimés à 1.300 milliards de dollars par an pour la période 2025-2030. Les 45 pays les moins développés situés pour la plupart en Afrique demandent qu’au moins 220 milliards de dollars leur soient alloués chaque année. Ce chiffre impressionnant reflète les besoins cumulés en infrastructures résilientes, en adaptation aux impacts climatiques et en transition énergétique.

Ce financement n’est pas uniquement une question de solidarité : il s’agit de respecter les engagements des Accords de Paris et de permettre une justice climatique.

Plusieurs pistes ont été explorées au cours de la dernière session de la COP, telles que la création de nouveaux mécanismes de financement innovants comme les marchés carbone, et le renforcement des fonds dédiés à l’adaptation. Les banques multilatérales de développement ont prévu de porter leurs financements climatiques en faveur des pays à revenu faible et intermédiaire à un montant total de 120 milliards de dollars par an d’ici 2030, soit une augmentation de 25 %, dont 42 milliards de dollars consacrés à l’adaptation.

 

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